Dans le cadre du débat organisée à l'Assemblée nationale sur la revalorisation des salaires des enseignants, j'ai dénoncé les annonces du Ministre de l'Éducation nationale, M. Pap Ndiaye, sur les promesses de hausse des salaires, ainsi que le projet de "pacte" avec les enseignants.
Retranscription de la question :
Vous affirmez, Monsieur le Minsitre, vouloir revaloriser les rémunérations du corps enseignant.
Réglons d’emblée le sort des 10% d’augmentation pour tous. Avec une inflation à 6% en moyenne, il reste 4% d’augmentation. Sur 1600 euros ; cela fait donc 64 euros d’augmentation nette. Une aumône, presque une injure.
Restent donc les 20% promis aux signataires du pacte. Qu’est-ce qu’un pacte dans la fonction publique de l’Etat ? Nous connaissons des statuts, des obligations réglementaires de services, mais de pacte point. Votre ligne politique, en tous points, c’est la déconstruction
Les professeurs qui obtiendront une revalorisation de 20% de leur traitement devront accepter des tâches supplémentaires : orientation, remplacements, actions du projet d’établissement etc.
Observons que ces tâches ont toujours existé et qu’elles ont toujours été valorisées en heures supplémentaires. Quant au remplacement -que le chef de l’état veut voir réalisé « dans la minute », il est prévu dans l’établissement par le décret 2005-1035 du 26 août 2005, toujours en vigueur mais quasi inappliqué.
Ce système de l’ancien monde avait l’avantage de reposer sur le volontariat et d’être géré par l’établissement sans générer une opposition entre les professeurs qui sont au minimum statutaire et ceux qui deviennent des superprofs pactés !
Question : Croit-on que ce soit en s’attaquant aux statuts du corps enseignant et en divisant celui-ci que l’on rétablira l’autorité du maitre et la considération sociale qui lui est due ?
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